Le horse-ball (ou horseball) est un sport collectif équestre adapté du jeu du Pato argentin et du Bouzkachi asiatique, qui oppose deux équipes de 4 à 6 joueurs (4 sur le terrain, les autres en réserve). Il se joue avec un ballon muni de six anses de cuir, l'objectif étant d'aller marquer des buts avec le pied dans le camp adverse en le lançant dans un cercle en hauteur. Les matchs se déroulent en deux mi-temps de 10 minutes, avec un jeu de passes, d'attaque et de défense sur un terrain souple, sablé de préférence. Une autre source d'inspiration pour le horse-ball est un ancien sport équestre afghan, le bouzkachi
Le horse-ball est l'adaptation française du jeu du pato argentin, qui est introduit en France dès les années 1930 sous l'impulsion du capitaine Clavé. Ce dernier modifie les règles du pato et invente ainsi le horse-ball. Il faut attendre la fin des années 1970 pour voir la fédération française d'équitation relancer ce « jeu équestre » adapté par les frères Depons, installés à Castillon-la-Bataille (en Gironde). Une autre source d'inspiration pour le horse-ball est un ancien sport équestre afghan, le bouzkachi[réf. nécessaire].
Alors que ce sport fut codifié en France dans les années 1970, le premier championnat de France ayant lieu dès 1979, il est exporté par Jean Speetjens, qui crée la première fédération historique de horse-ball, la Fédération Belge de Horse-Ball (FeBeHob). Sous son impulsion et grâce à une communication avec toutes les forces équestres en Europe, d'autres fédérations ont pu voir le jour pour aboutir, en 1992, à la première Coupe d'Europe : le J&B European Horse-Ball Master. Elle s'est déroulée dans les installations de la Chevalerie à Rhode-Saint-Genèse, au sud de Bruxelles. Des équipes belges, françaises, portugaises et allemandes se sont affrontées les 7, 8 et 9 février 1992. La France remporte la coupe, suivie par la Belgique.
En 2002, le horse-ball fait une démonstration à l'occasion des Jeux équestres mondiaux de Jerez. La première Coupe du monde est organisée par l'Argentine en 2006, et voit s'affronter, dans le cadre d'un mixte pato - horse-ball, les équipes européennes et américaines.
Lors d'une rencontre de horse-ball, les deux équipes présentes sur le terrain sont composées de six joueurs appelés « horseurs » dont deux de réserve. Chacun de ces six joueurs dispose de son cheval. Les remplacements s'effectuent exclusivement lors des arrêts de jeu.
Les joueurs se disputent un ballon muni de six anses de cuir afin d'aller marquer des buts dans le camp adverse. Un minimum de trois passes au sein d'une équipe est nécessaire pour comptabiliser un but. La taille réglementaire du ballon varie en fonction des catégories de jeu: la Fédération Française d'Équitation en mentionne les modalités dans son règlement .
Le terrain - appelé « rug » (même si ce nom n'est pas employé) - est une étendue plane de sable ou d'herbe, de 60 à 70 mètres de longueur sur 20 à 30 mètres de largeur. À l'extrémité du rug se trouvent les buts qui sont constitués d'un arceau métallique d'un mètre de diamètre placé à 4 mètres de hauteur. Contrairement au basket-ball où l'arceau est parallèle au sol, celui de horse-ball est disposé à la verticale. Une séparation doit être prévue entre le rug et la zone de réserve. Elle ne doit pas être dangereuse pour les chevaux et est généralement constituée de "boudins" gonflables (longs tuyaux en caoutchouc remplis d'air) sur les deux longs côtés du rug. Derrière ces boudins sont placés les entraîneurs, les remplaçants et l'équipe technique. Ils délimitent ainsi la ligne de touche.
Les contacts sont très fréquents au cours d'un match et les cavaliers encouragent leurs chevaux à marquer leurs adversaires, soit pour subtiliser le ballon adverse, soit pour dévier leur trajectoire et percer leur défense. On recherche souvent chez les chevaux de horseball une certaine maniabilité, une grande force dans l'arrière-main (partie postérieure de l'équidé) qui favorise les accélérations ou les départs/freinages brusques. De plus, les changements de direction rapides requièrent des montures agiles et réactives. Ces manœuvres sont néanmoins très réglementées (pour des raisons de sécurité évidentes), notamment en ce qui concerne l'angle de jeu, et de l'interdiction formelle de marquer un joueur en situation de ramassage, car vulnérable. Seul le horseballeur en possession du ballon peut être "attaqué", et un marquage défensif peut être effectué sur les autres joueurs.
Une phase de jeu
Le horse-ball est une discipline qui met l'accent sur le jeu collectif. En effet, chaque équipe doit effectuer un minimum de trois passes entre trois horseballeurs différents avant de tenter un but. C'est également un sport où, étant donné le faible nombre de joueurs, la polyvalence est de mise. Les seules spécialisations qu'on observe réellement sont celles en cas de situation de balle arrêtée : les touches et les pénalités, ainsi qu'au poste de « mouche », c'est-à-dire un cavalier se plaçant volontairement en position de défense très haute afin de perturber la construction de l'attaque de l'équipe adverse. La défense est le plus souvent disposée en ligne au centre du terrain dans le sens de la longueur. Chaque joueur fait action de défense sur le premier joueur non marqué qui arrive.
Les cavaliers ayant souvent les deux mains occupées par le ballon, le cheval dispose d'une grande liberté d'action, et son dressage (en plus du dressage traditionnel visant à accroître sa mobilité) inclut l'intégration d'automatismes, notamment sur les marquages et les trajectoires.